Les relations de travail et la négociation collective sont, comme jamais auparavant, tributaires d’un contexte économique et politique qui dépasse largement les frontières traditionnelles de l’organisation. On ne peut plus se permettre de négocier en vase clos sans tenir compte de l’environnement externe en pleine révolution, un environnement instable et imprévisible. Dans un tel contexte, il est essentiel pour les parties d’éviter les pièges qui mènent à la confrontation et miser davantage sur la collaboration, l’appartenance à l’organisation et la recherche de solutions durables. La négociation et la gestion de crise sont à la fois une science et un art … une expertise plus que jamais nécessaire pour assurer la pérennité des organisations, peu importe leur taille. Une négociation, si difficile soit-elle, doit tenir compte de l’importance de préserver les relations entre les parties à moyen et long terme tout en évitant, par des actions ou des déclarations intempestives, la démobilisation et le désengagement des ressources humaines à l’interne. Un équilibre fragile mais tout à fait atteignable malgré les innombrables écueils.

Comment exercer un leadership fort alors que les défis propres aux organisations en matière de mobilisation des ressources humaines sont sans précédents, multiples et complexes ? La valorisation, l’engagement, le sentiment d’appartenance et la nécessité de faire autrement n’auront jamais pris autant de sens que maintenant alors que les changements aux cadres règlementaire, économique et politique bousculent toutes les conventions. Nos repères traditionnels de gouvernance sont mis à mal à une époque où le chaos et la confrontation semblent vouloir se substituer à l’équilibre dans les rapports entre les parties. Comment garder le cap ? Comment éviter de perdre ses repères ? Comment convaincre tout en donnant une « âme » à son organisation? En pleine tourmente, il est essentiel de donner un sens à ce que l’on fait. Il est tout aussi essentiel de se définir une identité propre et de savoir transmettre une vision claire afin de garantir l’adhésion de chacun. Il faut aussi savoir inspirer, valoriser la prise de risque et le droit à l’erreur comme prémisse tout en misant sur les forces de chacun plutôt que les failles. Oser faire éclater l’encadrement traditionnel du travail pour miser sur l’autonomie. Il faut par-dessus tout savoir écouter pour mieux diriger. Les mois et années à venir ne ressembleront en rien à ce que nous avons connu … il faudra que les organisations puissent se démarquer mais, surtout, qu’elles soient en mesure d’assumer un leadership inspirant, rassembleur.