Pour cette nouvelle entrevue, Guy Bourgeois, conférencier, formateur, motivateur et Président de Formax, reçoit Yasmine Abdelfadel, animatrice, analyste politique, entrepreneure et conférencière chez Formax pour nous parler de détermination.
ENTREVUE
Bonjour à vous chers abonnés au PepTalk mensuel. Cette fois-ci, je reçois une personnalité colorée que vous connaissez probablement : Yasmine Abdelfadel. Elle est dans nos écrans depuis quelques années à LCN, La Joute, le Bilan, elle a sa propre émission à QUB radio, elle écrit occasionnellement dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Elle a sa propre boîte de communication, elle est toute jeune, mère de trois enfants et est arrivée au Québec à l’âge de dix ans.
Bonjour, Yasmine ! Comment vas-tu ?
Bonjour Guy ! Ça va bien. Quand tu dis ça comme ça, j’ai l’impression d’avoir tellement fait de choses, mais pas tant ! C’est juste la vie qui m’a menée là !
Exact ! Et tu m’ouvres la porte puisque j’aurais envie de te faire parler de détermination. Je suis convaincue que pour te rendre là où tu es rendue, et ce n’est que le début, ça a pris beaucoup de détermination. Tout le monde en a de besoin, hommes, femmes, en affaires, dans notre vie personnelle et professionnelle. Quel genre de détermination ça t’as pris pour te rendre là où tu es ?
Honnêtement, je suis une fille qui carbure à la passion. Tu sais, c’est facile de défoncer des portes et de prendre sa place, toute sa place, rien que sa place quand on est convaincu, quand on est passionné et quand ça vient chercher nos trippes. La passion c’est bien la seule chose qui vient nous chercher au fin fond de nos trippes et il n’y a pas grand argument pour nous écraser.
Je suis une fille passionnée, passionnée de tout ce que je suis et, tout ce que je ne trouve pas de passion dedans, je laisse ça de côté. D’autres personnes seront meilleures, d’autres personnes passionnées par ça seront meilleures que moi. Je suis passionnée par la politique, passionnée par les communications et j’ai grandi dans une famille qui me poussait.
On est deux filles et mes parents m’ont toujours dit « Vous êtes des filles, vous allez être des filles intelligentes, vous allez être des filles qui vont étudier, qui vont aller chercher des connaissances, et rien ne va vous arrêter ! » Je pense que ça commence jeune pour instiller cette mentalité-là, pour dire que rien ne doit t’arrêter et certainement pas parce que tu es une fille.
Wow ! Est-ce que c’est de naissance, est-ce héréditaire la passion ou c’est à cause de l’environnement dans lequel on évolue, d’après toi ?
Bien moi je suis un peu le mouton noir de la famille. Je viens d’une famille hyper scientifique. Mon père est ingénieur aéronautique, ma mère est contrôleur aérien. Je peux te dire que la passion de l’aviation chez nous, à la maison, mes parents, ils en mangent.
Ce n’est pas la même passion que je partage avec eux. Moi, depuis que je suis toute petite, je regarde ce qui se passe dans les nouvelles. Pourquoi lui a dit ça ? Pourquoi elle a dit ça ? Ah, la dernière fois, ils ont dit ça et j’essayais de faire des liens. Puis, tout ce qui est relations publiques, aller défendre ses idées, etc. Et j’ai trouvé que c’était la politique qui venait chercher ces facultés que j’aimais beaucoup.
Ça en prend en politique et ça en prend dans tous les domaines de la passion. Mais est ce qu’il y a des moments, Yasmine, juste entre nous, où tu en a eu moins, ou est-ce qu’il y a eu des doutes, des difficultés ?
Si on n’a pas de doute, on ne peut pas avancer ! Le doute doit toujours faire partie de nos réflexions pour nous faire avancer. C’est sûr que j’ai douté. J’ai commencé à étudier en génie mais je me suis rendu compte que ce n’était pas fait pour moi. Alors, je suis allée en sciences politiques. Mes parents me demandaient ce que j’allais faire avec ça et ils n’avaient pas tort ! Il y a comme cette étiquette là qu’avec un bac en sciences politiques tu n’as pas de profession, tu vas avoir de la misère à te placer. Mais l’objectif, c’est de choisir quelque chose qui peut faire douter les autres, mais que si nous on y croit, qu’on y voit un chemin, on peut écrire notre chemin, on ne laisse pas les autres nous dire ce qu’on va faire comme prochaine étape de notre vie. Nous, on le sait et on peut avoir des parcours atypiques.
Je considère que mon parcours est atypique, mais je ne voudrais pas que mes enfants – j’ai deux filles et un garçon – ne fassent autre chose que d’aller au bout de où ils se voient, eux.
Quand on est passionné ou déterminé comme toi, on a de l’influence. Je te vois à l’occasion, et tu fais changer d’idée les gens. Par tes interventions, par ton point de vue, tu influences les autres. Alors est ce que ça va ensemble passion, influence et détermination ?
Je vais te faire un parallèle avec une campagne électorale.
Imagine si un politicien en campagne électorale n’est pas convaincu de ce qu’il dit. Ça n’a pas l’air de venir le chercher. Il n’a pas l’air à croire ce qu’il nous dit. On ne va pas être très tenté à le croire et à y faire confiance. La première chose, c’est d’être convaincu et pour être convaincu, il faut être passionné. Il faut y croire et construire l’argumentaire pour que les autres comprennent notre position.
Tout le monde ne doit pas être d’accord avec nous, peu importe le domaine, mais avoir une réflexion qui se tienne, qui est basée sur des arguments que l’on peut comprendre. On peut comprendre les arguments et on peut ne pas être d’accord avec eux, mais à tout le moins d’avoir une position réfléchie.
Tout à fait ! Je terminerais ça en disant que tous ces mots-là détermination, passion, influence, ç’est du leadership. Lorsqu’une personne est comme ça, elle attitre les gens vers elle, les gens la suivent.
Yasmine Abdelfadel, merci infiniment pour ce beau partage. Continue ton beau travail. C’est beau de voir la jeunesse au Québec ! Alors, bravo !
En savoir plus sur Yasmine Abdelfadel et ses conférences : https://formax.qc.ca/portfolio/yasmine-abdelfadel-conferenciere/