Aller au contenu
Entrevue avec Marc Ranger : Relations de travail et négociation – s’adapter aux défis d’aujourd’hui
Accueil / Entrevue avec Marc Ranger : Relations de travail et négociation – s’adapter aux défis d’aujourd’hui
Entrevue avec Marc Ranger : Relations de travail et négociation – s’adapter aux défis d’aujourd’hui

Pour cette nouvelle entrevue, Guy Bourgeois, conférencier, formateur, motivateur et Président de Formax, reçoit Marc Ranger, Ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), conseiller stratégique et conférencier chez Formax, pour parler de relations de travail positives.

ENTREVUE

Bonjour à vous, chers abonnés à notre infolettre mensuelle. Je m’appelle Guy Bourgeois. Peut-être que vous reconnaissez la personne à côté de moi, car évidemment, il est l’ancien directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique. Peut-être l’avez-vous vu en entrevue, à l’époque où il y avait des conflits, ou plus récemment – puisqu’il est désormais « retraité » – dans différents médias, à cause ou grâce aux conflits qu’on a rencontrés l’année dernière.
Bref, bonjour Marc Ranger.

Bonjour Guy, content d’être avec vous.

Moi aussi, extrêmement content! Marc Ranger, comme je vous l’ai présenté tout à l’heure, tu es spécialiste en matière de fonction publique, mais maintenant, tu fais des conférences avec nous, avec l’équipe de Formax. J’aimerais que tu puisses nous partager en quoi ton expertise d’ex-syndicaliste pourrait être utile, tant pour les conditions de travail que pour les climats de travail, les échanges et les négociations, à des entrepreneurs, des franchisés, ou même des franchiseurs. En bref, comment peux-tu les aider?

J’ai eu la chance de passer toute ma carrière professionnelle dans le milieu syndical. Très rapidement, j’ai commencé à négocier. J’ai négocié dans tous les secteurs, d’abord en tant que conseiller syndical, puis en tant que négociateur. J’ai rejoint le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le plus grand syndicat au Canada, en 1998. À ce moment-là, j’ai relevé tous les défis qui se présentaient. La direction de l’époque me disait : « Écoute, on a des besoins dans tel ou tel secteur, que ce soit dans le secteur municipal, le secteur universitaire, Hydro-Québec, etc. » Et je prenais ces défis. Je n’ai jamais voulu de routine. Cela m’a permis de connaître une multitude de secteurs. Puis, par la force des choses, je suis arrivé à un poste de direction.

Dans les cinq dernières années, j’étais directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique. J’ai donc dû gérer des crises internes dans de très gros syndicats de 10 000 membres, mais aussi dans des syndicats plus petits. J’ai effectué des interventions, continué à négocier et à faire des représentations auprès du gouvernement, notamment dans des commissions parlementaires. J’ai joué un rôle politique pour faire avancer les dossiers, tout en étant porte-parole sur certains sujets, comme les régimes de retraite. J’ai également beaucoup fait de gestion de crise.

Ce que je m’efforce de faire, c’est « régler les problèmes, sans en créer ». Mon approche consiste à trouver des solutions pratiques.

Un moment donné, je me suis rendu compte qu’il me manquait un volet académique. J’avais fait des études en relations industrielles, mais je ne les avais pas complétées. Puis j’ai eu l’opportunité d’enseigner à l’université, comme chargé de cours en négociation collective. Cela m’a permis de pousser mes recherches et d’enrichir mon bagage académique pour compléter mon expérience professionnelle.

Pour répondre à ta question, je combine un côté pratique et un côté théorique. Je reviens de vacances encore récemment et je me suis apporté quoi comme lecture ? Des livres de négociation. C’est mon dada. Ce que je peux apporter aux gens ? Bien modestement et humblement, c’est un côté pratico pratique, tout en devant aussi jouer l’équilibriste. Parce que, dans un grand syndicat comme le Syndicat canadien de la fonction publique, il y a des politiques, des personnes élues, mais aussi des personnes non élues. Et moi, en tant que directeur québécois non élu, j’ai dû concilier les enjeux politiques tout en livrant les résultats et en assurant la pérennité de l’organisation. Lorsque certains syndicats voulaient faire, parfois, ce qu’on appelle des « shows de boucane », ma mission était de leur montrer qu’au-delà des spectacles, il fallait trouver des solutions concrètes. Parce que ce qu’on vise, c’est l’équilibre au sein d’une organisation, pas la confrontation. Je n’ai jamais cherché à avoir des « gagnants ». J’ai cherché à ce que l’organisation, le syndicat, et tout le monde, en profitent, afin qu’il y ait des lendemains heureux.

Pour les gestionnaires, que leurs employés soient syndiqués ou non, tes conseils peuvent être utiles. Le climat de travail est tellement différent, les conditions de travail aussi… Il y a des gens qui, en raison de la pénurie d’emploi, rencontrent des difficultés, mais ce problème est souvent lié à une rotation importante des employés. Voilà l’un des domaines où ton expertise peut intervenir. Même pour les petites entreprises de 8 à 10 employés, qui doivent renégocier des ententes salariales, tes conseils peuvent les aider à prendre des décisions équilibrées et éclairées.

Absolument. La beauté de mon expérience, c’est que j’ai autant travaillé avec des petites organisations. Il n’existe pas de « petites » organisations à mes yeux. J’ai toujours privilégié le contact direct, un à un. Même à la direction, je faisais en sorte d’aller sur le terrain et de résoudre aussi bien les petites situations que les plus grandes pour assurer que l’organisation, au final, puisse s’en sortir.

Aujourd’hui, en tant que conseiller stratégique, peu importe que je conseille l’employeur ou les organisations syndicales, mon objectif est de faire en sorte que, même dans des situations très litigieuses, on puisse trouver des solutions. Et comme je le répète modestement, mon but est d’aider les gens à voir les voies possibles, à se dire qu’il y a toujours une façon de s’en sortir, même dans les pires situations. C’est ce que j’ai cherché à faire toute ma vie dans les grands défis : trouver la clé pour une solution.

C’est la base. Je crois qu’en toute situation de conflit, qu’il soit d’affaires, de travail ou même humain, on veut tous la même chose : que ça se règle de la manière la plus positive possible.
Marc, je suis sûr que tes conseils vont pouvoir aider beaucoup de gens. Nous incitons les gens à communiquer avec nous pour organiser une conférence, un panel ou un atelier avec toi.
Merci beaucoup, Marc Ranger. Je te souhaite beaucoup de succès et à très bientôt!

Très hâte de vous rencontrer et de discuter à nouveau avec toi, Guy. À bientôt!

Salut!

En savoir plus sur Marc Ranger et ses conférences : https://formax.qc.ca/portfolio/marc-ranger-conferencier/

Partager sur Facebook
Partager sur Twitter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles récents

Catégories

Thèmes

Archives