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Entrevue avec Marie-Claude Barrette : Au rythme de la vie
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Entrevue avec Marie-Claude Barrette : Au rythme de la vie

Pour cette nouvelle entrevue, Guy Bourgeois, conférencier, formateur, motivateur et Président de Formax reçoit Mme Marie-Claude Barrette, animatrice, auteure, productrice et conférencière chez Formax pour parler de sa conférence intitulée Au rythme de la vie.

ENTREVUE

Bonjour à tous et bienvenue à notre entrevue mensuelle. Évidemment, d’entrée de jeu, parce que vous la voyez déjà, je vais la présenter tout de suite. Alors vous reconnaissez tous Marie-Claude Barrette ? Bonjour Marie-Claude.

Bonjour Guy.

Ça va bien ?

Bien oui ! Toi aussi ? Je n’osais pas trop te poser la question parce que je pensais que tu parlais encore aux gens. Mais oui, ça va bien et toi aussi tu as l’air à bien aller !

Ça va très très bien, merci ! Évidemment, les gens te connaissent, mais juste pour faire une petite rétrospective, tu as été à l’animation de multiples émissions dont Deux filles le matin, ou plus récemment Marie-Claude et depuis quelques mois, tu fais ouvrir le jeu des gens avec ton nouveau balado Ouvre ton jeu. D’ailleurs, tu vas y chercher des confidences assez émotives. J’ai entendu des choses qui sont vraiment intéressantes. Alors, merci d’être là !
Tu fais aussi des conférences avec Formax ! Et c’est de ça dont je veux te faire parler aujourd’hui. Ta conférence principale s’intitule Au rythme de la vie. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Bien moi, quand j’ai eu 50 ans, Guy, je me suis dit qu’il était temps que je fasse un genre de bilan de vie de ces 50 dernières années pour savoir quoi faire des prochaines. J’ai divisé ça par dizaine d’année : jusqu’à dix ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans. Puis, j’ai donné un thème à chacune des années.

Je me suis rendu compte que longtemps dans ma vie, j’ai vécu comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tu sais, on parle beaucoup du moment présent, mais moi, je l’’étais vraiment beaucoup, beaucoup. Je ne mettais pas de sous de côté, j’étais en appartement mais je ne savais pas si j’allais renouveler… Parce que moi, déménager, ça a toujours fait partie de ma vie.

Il n’y avait rien, en fait, qui me déstabilisait dans la vie. J’avais trois emplois, j’allais à l’université, je m’impliquais en politique, etc. Mais tu sais, j’aurais pu avoir juste deux emplois. Mais j’ai toujours vécu au jour le jour. Quand j’aime quelque chose, j’y vais à fond !

Et, à un moment donné, la vie étant ce qu’elle est, parfois avec la maladie, la perte d’une personne chère ou encore avoir des enfants, tu te rends compte que cette vie-là où tu te trouvais si libre, bien elle a un rythme cette vie-là.

Donc tu as le choix de casser la vague puis d’avoir un vent de face ou tu as le choix de prendre la vague et d’avoir quelquefois un vent de dos. Donc ça a été ça, moi, le défi de ma vie, de voir comment j’allais prendre chacune des vagues.

Et ça veut dire quoi prendre la vague ? Ça veut dire quoi cette capacité de s’adapter ? Ça peut être la capacité de demander de l’aide aux autres. On n’est pas capable de faire tout, tout seul. On a vraiment besoin d’interagir avec les autres.

Alors, c’est un peu ce que j’explique dans ma conférence. Comment tout ça s’est installé dans ma vie parce que moi, mes déménagements, tu sais, quatorze écoles au primaire, ce n’est pas juste un chiffre, c’est beaucoup de choses qui se sont passées en dedans de moi pendant ces années-là. Et c’est à 30 ans que je me suis rendu compte qu’il y a des conséquences à ça. Et ça j’en parle dans ma conférence.

Positives ou négatives les conséquences ? Parce que quand on change d’école, c’est comme si on se déracinait d’un endroit, comme une plante qu’on replante ailleurs. Alors est-ce positif ou non ?

En fait, pas toujours. Parce que tu dis déraciné, mais moi, je te dirais que je n’avais jamais été enraciné. Tu comprends ? Je n’avais jamais eu le temps de me faire des racines. Moi, tu pouvais me dire « ok, là on s’en va là, puis là et puis là ». Je ne m’attachais pas ! À un moment donné, tu dis « non, là je reste et ces gens-là sont toujours autour de moi ». Il faut que je m’attache. Je ne peux pas toujours me revirer de bord comme si de rien n’était. Et tu sais, la sur-adaptation , Guy, quand on s’adapte trop, on ne sait pas qui on est.

Parce que s’adapter, c’est faire ce que quelqu’un d’autre souhaite. Tu comprends que moi je me suis rendu compte que j’étais toujours en train de m’adapter aux autres. Mais moi, qui j’étais ?

Alors tout ça, c’est arrivé dans ma trentaine, au moment où j’étais complètement immobile et j’étais alitée pour la grossesse de mon fils Charles. Ça a été là les plus les plus grandes prises de conscience de ma vie.

Et après ça, la vie change du moment où tu te rends compte que tu as peut-être des carences à ce niveau-là. Parce qu’en même temps, être capable de s’adapter, ça a des points très, très positifs aussi. Mais il faut quand même est conscient qu’il y a peut-être des moments de vie qui font en sorte qu’on n’est pas totalement nous-mêmes. Il faut s’en rendre compte !

Puis, je parle aussi beaucoup de l’importance du prénom, parce que aussi, dans tous ces déménagements-là, j’ai toujours été la nouvelle. À chaque fois : « c’est la nouvelle ! » « Elle, elle arrive de tel endroit. » J’avais toujours un statut particulier. Puis moi, j’ai toujours voulu faire partie de la gang. Donc je le dis en conférence, notre prénom est important !

On peut dire « Monsieur Bourgeois » ! Mais quand je dis « Guy », tu sais que c’est toi ! Souvent on va dire « monsieur/madame », par politesse. Et tu sais, on peut appeler quelqu’un par son prénom tout en le vouvoyant, mais notre prénom c’est notre identification !

Donc je parle d’un paquet de choses parce que faire le tour de ma vie, en 50 ans de vie, il y a beaucoup de choses à dire. Alors, c’est une conférence interactive parce que j’aime ça quand les gens interagissent. Puis, j’ai comme l’impression que quand on sort de la conférence, on a envie de faire cet exercice-là pour soi-même. Parce que pour moi, l’objectif, c’est de reconnaître qu’on doit être fier de notre parcours.

Les Québécois ont beaucoup de difficultés avec la fierté, et la fierté, c’est la différence entre marcher les épaules courbées et marcher droit en regardant les gens dans les yeux. Alors, il y a beaucoup de choses dans cette conférence là, mais c’est un résumé très très rapide que je te fais-là !

Oui et c’est excellent ! Et là évidemment, tu parles de ton parcours et on se sent interpellé d’une manière ou d’une autre. Même si on ne vit pas tous les mêmes étapes. On n’a pas tous été alités pour une grossesse ! Mais, les gens ont vécu des mises à pied, des divorces, dans mon cas, le cancer, etc. Il y a différentes étapes. Et, quelque part dans ton récit, on se retrouve dans ça. Puis avec les exemples que tu donnes, on se dit « oui, j’ai fait ça », « j’aurais dû faire ça » ou « la prochaine fois, je ferai ça ».
Bref, on apprend tout le temps ! As-tu l’impression Marie-Claude que les gens d’aujourd’hui vivent au jour le jour ? Comme toi, tu l’as fait dans le passé ou, au contraire, on anticipe ou on a peur du futur ?

Moi, je trouve qu’on a peur du futur. C’est pour ça qu’il y a autant d’anxiété. L’anxiété, c’est toujours de se faire des scénarios sur ce qui pourrait arriver parce qu’on se projette dans le futur. Mais on est tellement tout le temps en urgence, toujours pressés. Quand tu as dit « on a chacun nos moments », c’est souvent quand on s’arrête qu’on a des prises de conscience. Ce n’est pas dans l’action qu’on a des prises de conscience. C’est pour ça que c’est important de s’arrêter. C’est important aussi de s’arrêter pour réduire le stress. Ça aussi j’en parle ! Parce qu’on se rend compte aussi à quel point le stress a un lien avec le cortisol, donc on développe plus de maladies inflammatoires… Alors, il faut se calmer !

Oui on est pressés, parce qu’on est stressés de ne pas arriver. Ou on est anxieux de ce qui pourrait arriver. Alors, imagine comment on est congestionnés à l’intérieur ! Alors, il est important de trouver dans quelle activité ou dans quel état on doit se mettre pour être calme. Et nous sommes les seuls responsables de ça. Jamais personne ne va te dire « Guy, je te sens stressé, alors je vais te permettre un repos ». Il faut se l’imposer !

Peut-être que cette conférence-là est un moment pour s’asseoir et laisser le reste de côté et de penser à soi pendant que je parle. Parce que Je pense que ça touche tout le monde. On a tous vécu des dizaines et c’est le fun de le voir en dizaine d’années. Puis souvent on retient ce qui a bien été, bien plus que ce qui n’a pas bien été. Et heureusement que c’est comme ça !

Écoute, ça paraît que tu as interviewé beaucoup de spécialistes de l’humain dans ta grande carrière ! Tu as un paquet d’exemples et de thèmes qui sont très évocateurs. Alors Marie-Claude, c’est déjà tout le temps qu’on a ! Merci beaucoup de ton temps. Bon weekend, profite bien de l’automne et on se revoit bientôt !

Merci et bon succès !

En savoir plus sur Marie-Claude Barrette et sa conférence : https://formax.qc.ca/portfolio/marie-claude-barrette-conferenciere/

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