Tout le monde connaît la vieille anecdote de la compagnie de souliers qui envoya, en Afrique, deux vendeurs pour développer le marché local.
Après une semaine, l’un deux déclara piteusement à ses patrons qu’il n’y avait aucun développement possible parce que « personne ne porte de souliers en Afrique », tandis que l’autre téléphona à ses patrons et s’écria avec enthousiasme qu’il y avait des possibilités remarquables parce que « personne ne porte de souliers en Afrique ».
Une même situation, deux visions
Dernièrement, j’ai rencontré un vendeur qui se sent mal à l’aise quand il dit à ses clients que ses produits sont d’excellente qualité car, selon lui, la compétition a une longueur d’avance.
Un autre me confiait que le prix de vente de ses produits est carrément exorbitant : « la compagnie a une philosophie de prix élevés mais ça ne le vaut pas, c’est trop cher, on perd plein de ventes à cause de cela. ».
Un troisième m’avoue que les possibilités de développement sont impossibles dans son territoire : « la compétition a coupé les prix, tout le monde est vendu à eux. Et nous, on ramasse les miettes ».
Ouais, ça ne va pas bien, messieurs ! Pauvre vous ! C’est donc pas drôle ce que vous vivez ! Wô, minute ! Où sont votre vision, votre passion et votre conviction ? Si tous les produits (et services) étaient faciles à vendre, on n’engagerait pas de vendeurs pour les vendre. Ça ferait la file pour les acheter et vous seriez en train de vous chercher un emploi dans un autre domaine.
La conviction
Tout est une question de conviction, l’histoire du vendeur de souliers en Afrique le démontre bien. Pour qu’un vendeur réussisse, il doit être animé de multiples convictions.
Voici quelques questions, pour vous, vendeurs :
1- Votre produit. Croyez-vous en vos produits ? Les connaissez-vous très bien ? Quelles sont leurs caractéristiques et leurs avantages ? Connaissez-vous ceux de vos concurrents ? Qu’est-ce qui vous démarque ? Qu’avez-vous de plus à offrir de plus qu’eux ?
2- Votre compagnie. Croyez-vous en votre entreprise, à sa réputation, à sa notoriété, à la compétence de la direction et à sa capacité d’innover ?
3- Votre équipe. Croyez-vous en l’équipe de service après-vente, de livraison, d’installation ? Croyez-vous que tous ces gens-là sont aussi des professionnels, ont le même désir de réussir que vous et sont là pour vous appuyer ?
4- Vous. Êtes-vous un gagnant ? Croyez-vous en vous, en vos talents, en vos compétences, en votre personnalité et en votre réussite ?
5- Vos efforts. Croyez-vous que lorsqu’on travaille fort, on finit toujours par être récompensé ? Lorsqu’on donne un service hors de l’ordinaire à nos clients, on crée psychologiquement une dette envers nous.
6- Votre ténacité. Croyez-vous au fait que d’être régulier dans vos efforts, de refaire toujours et toujours les bonnes choses avec ténacité, nous ouvre les portes du succès ?
7- L’effet de contagion. Croyez-vous que si vous posez les bonnes actions, avec compétence, régularité et sérénité, il y aura un déclencheur quelconque qui enflammera votre marché ?
8- Votre succès. Où vous voyez-vous dans cinq ans ? Toujours à essayer de vendre quelque chose qui n’est pas de bonne qualité, trop cher ou dans un territoire saturé ? Ou en train de récolter le fruit de vos efforts parce que vous cru au potentiel plutôt que ne de voir que les limites ?
Le Québec est rempli d’entrepreneurs et de visionnaires qui ont vu le potentiel de leur marché alors que tout le monde autour d’eux leur disait que ça ne se vendrait pas. Ils ont persévéré et ça a marché. Inspirons-nous d’eux !