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Entrevue avec Emmanuelle Latraverse: Lâcher prise

Dans ce PepTalk, Guy Bourgeois, conférencier, formateur et motivateur, reçoit Emmanuelle Latraverse, analyste politique principale de TVA/LCN, animatrice et nouvellement conférencière chez Formax, pour parler de performance sous pression, de lâcher-prise et des leçons tirées de sa carrière de journaliste et de mère bien occupée.

ENTREVUE

Bonjour chers abonnés au PepTalk de Formax!

On se retrouve, comme chaque mois, avec un nouvel invité. Vous l’avez sûrement reconnue, mais avant de la nommer, je veux revenir sur sa carrière impressionnante de 25 ans.

On la connaît principalement comme analyste politique à TVA, LCN et sur toutes les plateformes de Québecor. Elle anime aussi le vendredi La Joute et Le bilan. On la retrouve sur tous les grands événements d’analyse politique.

Alors, bonjour Emmanuelle Latraverse!

Les conférences politiques d’Emmanuelle Latraverse

J’ai sûrement oublié plein de choses, mais tentons un résumé. Emmanuelle, tu fais partie de l’équipe de Formax depuis quelques mois et on est bien fiers de t’avoir parmi nous. Dans ce petit extrait, j’aimerais que tu résumes les sujets que tu abordes en conférence.

Bien sûr, tu parles de politique, mais pas seulement! Les gens vont être surpris de découvrir les autres thèmes inspirés de ton vécu.

Bien sûr, je propose une conférence politique. Je veux dire, je pense à ça à peu près 20 heures sur 24 dans ma vie, je fais ça depuis 20 ans. Ce que j’offre, c’est de regarder le moment dans lequel on vit sous un angle différent. Depuis que Trump est arrivé au pouvoir, on est beaucoup dans la logique de la peur, de la crainte, de l’inquiétude, des conséquences que ça entraîne.

Mais la réalité, c’est que c’est aussi une occasion assez unique pour le Canada de sortir de sa complaisance. « Le Canada, on est le pays des casques bleus. » « On est un pays du G7. » « Les États-Unis nous protègent. » Mais on ne peut plus se permettre ça. Et en même temps, est-ce que ça ne permet pas au Canada d’assumer pleinement le rôle qu’il peut jouer sur la scène internationale? Moi, j’appelle ça un peu sortir de l’adolescence pour devenir un vrai pays adulte, dans l’ordre des choses géopolitiques.

Il y a plein d’opportunités qui vont se présenter. Pour les entreprises, pour la société aussi : une chance de sortir du marasme dans lequel on est. On le voit au Québec en termes économiques, mais aussi en termes de notre apport à l’État, à ce que le gouvernement nous doit et à ce qu’on veut accomplir collectivement.

Performer ou craquer : apprendre à gérer la pression

En même temps, j’ai pensé offrir deux autres conférences, un peu comme un reflet des coulisses de mon métier.

On connaît moins ce que pense Emmanuelle Latraverse au quotidien, dans son travail. On voit la façade, mais pas toujours le reste.

Exactement! Moi-même, parfois, je me demande comment je fais pour vivre ma vie (rires). Mère d’une adolescente, travailler de 8 h le matin à 8 h le soir, voyager entre deux villes… C’est un peu surréel! Mais en y réfléchissant, j’ai identifié deux axes intéressants et universels.

Le premier, c’est Performer ou craquer. On vit tous des moments où on est obligés de réussir, où on n’a pas le droit à l’erreur. C’est typique du métier de journaliste. Quand c’est la soirée électorale, avec deux millions de téléspectateurs et des investissements énormes du réseau, tu es obligé d’être à ton meilleur. C’est un peu comme le Super Bowl ou la finale de la Coupe Stanley : tu ne peux pas t’écraser parce que tu es stressé.

Et croyez-le ou non, ce n’était pas naturel pour moi. Quand j’étais adolescente, je faisais du sport et j’étais celle qui craquait tout le temps. Si j’avais atteint les Olympiques, j’aurais été la patineuse artistique qui rêvait de l’or, mais qui tombait à chaque saut sous la pression.

Puis un jour, une image a tout changé pour moi : Alexandre Despatie, tout jeune, aux Jeux panaméricains, debout en haut de sa tour de dix mètres. Dans ma conférence, je raconte comment cette image m’a donné des outils pour surmonter ces moments, pour me calmer et même apprendre à apprécier la pression.

Parce qu’on ne veut pas craquer — et tout le monde en a peur. Mais au-delà de se dire « je suis capable », il y a des façons concrètes d’y arriver.

Lâcher-prise et sérénité au quotidien

L’autre enjeu, c’est le lâcher-prise. Parce qu’avec une vie bien remplie, entre travail, famille et responsabilités, on n’a pas le choix à un moment donné. Sinon, on devient malheureux, non seulement parce que la cuisine n’est pas rangée ou que le guide alimentaire n’est pas respecté, mais aussi parce qu’au bureau ton patron a dit ça, ta collègue a fait ci…

Comment on fait pour lâcher prise? Moi, j’ai trouvé une technique qui fonctionne. J’ai beaucoup lu sur le stoïcisme, c’est très à la mode. J’ai lu aussi L’art subtil de s’en foutre. Mais finalement, le stoïcisme version simple, c’est la prière des Alcooliques anonymes :

« Mon Seigneur, donne-moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer ce que je peux et la sagesse d’en voir la différence. »

Je vous jure, ce texte est collé dans mon bureau et je le distribue à mes collègues. Quand il y a une petite crise de nerfs, mes collègues viennent me demander ma prière, et ça fait beaucoup rire. En conférence, j’explique comment l’intégrer dans sa vie, comment ça aide à se recentrer et à ne se préoccuper que de ce qui compte vraiment.

Ça apaise énormément et ça amène de la sérénité, tant au travail que dans la vie personnelle. C’est un travail de longue haleine, mais il n’est jamais trop tard pour commencer.

C’est très intéressant, Emmanuelle. Je sais que lorsque tu en parles en conférence, les gens sont captivés. Mais je sais aussi que pour ton sujet du lâcher-prise, tu as… les courtepointes!

(Rires) Eh oui, il faut un hobby dans la vie. Pendant la pandémie, on était tous confinés, à grimper dans les rideaux. Ma sœur peint, l’autre tricote. Impossible pour moi de me comparer. Mais on m’a rappelé que depuis des années, je faisais des costumes d’Halloween incroyables pour ma fille. Alors je me suis lancée dans la courtepointe.

On m’a offert une machine — une Cadillac! — pour mes 50 ans. Et aujourd’hui, j’ai une courtepointe de 1 066 morceaux à assembler comme cadeau. J’ai averti la personne que ça risque de me prendre un an et demi (rires).

C’est une belle façon de lâcher prise, de décrocher, de se concentrer. Ma mère en faisait aussi, et j’en garde d’excellents souvenirs.

Je vous en montrerai dans ma conférence! Parce que la courtepointe, c’est immense et très mathématique : il faut aligner les coins, mesurer chaque couture. Tu y passes 275 heures… et quand elle est terminée, elle n’est jamais parfaite, pas exactement comme le patron. Mais tu y as mis ton énergie, et la personne qui la reçoit la trouve magnifique. Les petites erreurs font partie de l’apprentissage.

La personne qui l’a faite est fière. Et celle qui la reçoit est comblée!

On va conclure là-dessus, Emmanuelle Latraverse! Je ne pensais pas qu’on parlerait de courtepointes, mais je trouve que ça s’intègre parfaitement. Les gens découvriront une nouvelle facette de toi.

Merci beaucoup et à bientôt en conférence, Emmanuelle. Bonne saison d’automne 2025!

Avec plaisir! À plus tout le monde!

En savoir plus sur Emmanuelle Latraverse et ses conférences : https://formax.qc.ca/portfolio/emmanuelle-latraverse-conferenciere/

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