Entrevue avec Steve Waterhouse : Mois de la cybersécurité

Pour cette nouvelle entrevue, Guy Bourgeois, conférencier, formateur, motivateur et Président de Formax, reçoit Steve Waterhouse, spécialiste en cybersécurité et conférencier chez Formax pour parler du mois de la cybersécurité.

ENTREVUE

Bonjour à vous, chers spectateurs des entrevues mensuelles Formax. Dans notre capsule ce mois-ci, vous le reconnaissez probablement, je suis ici avec un visage familier de la télévision, Monsieur Steve Waterhouse, expert en cybersécurité. Bonjour, Steve !

Salut, Guy !

Ça va bien ?

Ça va très bien, merci ! C’est une belle journée et l’automne approche.

Oui, l’automne approche ! Évidemment, je reçois Steve aujourd’hui, parce que le mois d’octobre est le mois de la cybersécurité. Imaginez, il faut que ce soit un sujet suffisamment important pour que l’ONU décrète un mois dédié à cela. Steve, on t’entend souvent en entrevue parler de la protection des mots de passe et des données personnelles, surtout dans le cadre professionnel. Mais j’aimerais aborder la question d’une manière plus personnelle.
Hier, j’ai reçu un texto d’une compagnie de livraison bien connue, m’invitant à cliquer sur un lien pour payer des frais de douane de huit dollars et quelques. Avant-hier, j’ai reçu un autre courriel d’une personne se faisant passer pour Revenu Canada, me disant que j’avais droit à 260$. Tout le monde est touché par ces fraudes, y compris les personnes âgées, qui sont souvent plus vulnérables. Que peut-on faire pour se protéger contre ces courriels et textos indésirables ?

C’est un fléau qui persiste. Même à l’époque où les lettres étaient envoyées par la poste, il y avait déjà des arnaques comme celle du fameux prince nigérien qui promettait des millions en échange de quelques milliers. Ces arnaques ont évolué avec le temps. Aujourd’hui, 97 % des échanges par courriel sont du pourriel ou des tentatives d’hameçonnage.

Oui, c’est inquiétant.

Absolument. Il existe des mécanismes en place pour limiter ces envois, mais le 3 % qui nous parvient contient encore des arnaques qui passent à travers les mailles du filet et se déposent dans nos boîtes aux lettres. Et ça n’arrêtera pas. Lorsqu’il y a des fuites d’informations, souvent, ces informations sont revendues et utilisés dans ces contextes de publipostage afin d’attraper encore une fois un poisson dans le lot. Même en atteignent qu’1 % d’un vaste envoi, cela peut générer des bénéfices considérables. De plus, beaucoup de gens ne se méfient pas de l’endroit où ils partagent leur adresse courriel, souvent pour participer à un concours ou obtenir un rabais. Ils ne lisent pas toujours les conditions d’utilisation.

C’est vrai. Souvent, les commerçants demandent une adresse courriel pour envoyer des promotions. Mais je pense que des petits commerçants, comme notre quincaillerie de quartier, ne feraient pas ça, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, les informations personnelles sont devenues extrêmement précieuses. Les entreprises échangent ces données et peuvent en tirer profit à long terme. Une simple adresse courriel peut ouvrir la porte à des informations sensibles, surtout quand elle est associée à un individu. Les risques de fraude augmentent alors.

Donc, il est crucial d’être vigilant quant à l’utilisation de notre adresse courriel, surtout pour des choses moins légitimes.

Tout à fait. Il est important de lire attentivement les politiques de protection des données. Au Québec, grâce à la Loi 25, nous avons des recours si nous pensons que nos informations ont été utilisées sans notre consentement. Cependant, le système est parfois difficile à naviguer en raison d’un manque de ressources pour mener des enquêtes et amener des sanctions pécuniaires.

En gros, une personne à l’étranger peut abuser de nos informations sans conséquence, n’est-ce pas ?

Exactement.

En 30 secondes, quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour éviter de se faire piéger ?

La clé est de prendre un moment pour analyser le contenu. Ne cliquez pas tout de suite. Vérifiez l’expéditeur et le contenu du message. Si vous n‘attendez pas de colis, supprimez le courriel de « l’agence de livraison » qui te dit que vous devez payer des frais de douanes. Il est aussi utile de partager ces expériences avec votre entourage pour en discuter collectivement. Si vous avez le moindre doute, effacez le message. Si c’est légitime, l’expéditeur reviendra vers vous. Pour les impôts, allez directement sur le site de Revenu Canada ou Revenu Québec pour vérifier la bonne information.

Je rajouterais qu’il ne faut jamais cliquer sur un lien qui semble suspect.

Exactement. L’émotivité peut aussi nous pousser à agir rapidement, alors prenez le temps de réfléchir avant de répondre.

Merci beaucoup pour ces conseils avisés, Steve. Je suis sûr que ton expertise sera précieuse dans les années à venir, surtout avec l’évolution des technologies, y compris l’intelligence artificielle. À bientôt, et salutations à tous nos spectateurs !

En savoir plus sur Steve Waterhouse et ses conférences : https://formax.qc.ca/portfolio/steve-waterhouse-conferencier/

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